Un VTT se reconnaît de suite par sa fourche à l’avant.
Comment récupérer de l'effort d'une longue sortie VTT.

Choisir la fourche d'un VTT

Un VTT se reconnaît de suite par sa fourche à l’avant.

La fourche du VTT conditionne la tenue de route, la précision de la direction et le confort ressenti en fonction du système d’amortissement.

Une fois votre choix porté entre VTT semi-rigide ou tout suspendu, les premières questions à vous poser portent sur la fourche, élément déterminant de votre future monture.

Type de suspension, fonctionnement, utilisation, débattements et réglages sont ainsi au menu.

Concernant la suspension, le choix est simple puisque tous les modèles adoptent, hormis les VTT de trial et certains single speed, une fourche suspendue de série.

Il faut dire qu’en son absence, on a rapidement l’impression de s’adonner au loisir du… marteau-piqueur.

Une fourche suspendue se doit à la fois d’amortir les chocs liés aux obstacles des chemins empruntés, sans pour autant pénaliser le pédalage par un effet de pompage.

Elles doivent donc présenter rigidité frontale et latérale, mais également légèreté pour ne pas gêner la direction.

Pour la petite histoire, la première fourche suspendue est apparue dans le monde du VTT en 1989 avec la Rock Shox RS1 de chez SRAM.

Depuis, toutes les grandes marques ont développé leurs propres produits, et rivalisent d’ingéniosité et de technologies.

Une fourche VTT est plus ou moins progressive et rapide.

Désormais, les fourches à parallélogrammes déformables des débuts du VTT dans les années 1990 ont disparu pour laisser place aux fourches dites télescopiques.

Leur fonctionnement est relativement simple. Un ressort situé dans les fourreaux est comprimé lors d’un choc puis se détend par système d’amortissement pour permettre de replacer lesdits fourreaux en position originelle.

Selon la fourche choisie, cette compression est plus ou moins progressive et rapide. Inutile de préciser qu’en l’absence de cette suspension, vous risqueriez de réaliser de belles cascades voire de faire rencontrer vos maxillaires avec le guidon…

Il existe différentes quatre grands types de ressorts dans les fourches, correspondant à des utilisations spécifiques.

Le ressort pneumatique est le plus utilisé, car faisant office sur les VTT de cross-country qui sont les plus nombreux sur le marché.

La dureté du ressort dépend en fait de la pression contenue dans une chambre à air, ce qui favorise la légèreté du système.

Le ressort hélicoïdal est davantage présent sur des VTT destinés à des pratiques plus engagées comme la descente ou le freeride.

Il est constitué d’un fil d’acier en spirale, et permet une compression plus progressive.

Le ressort élastomère a lui disparu des radars, ou alors vient compléter les deux systèmes précédents.

La plupart des fabricants mixent ces trois solutions, ce qui permet d’ajuster la suspension selon la force du choc et d’éviter le talonnage (arrivée en butée sur l’amortisseur).

Il en résulte ce que l’on appelle le débattement, à savoir la longueur maximale des plongeurs entrant dans les fourreaux.

Choisir le débattement d'une fourche VTT.

Une molette permet d’accroître ou diminuer le débattement sur certains modèles que ce soit pour la pratique du cross country ou de la randonnée sportive, les débattements de la fourche du VTT oscillent de 80 à 100 millimètres environ.

De 100 à 150, ils s’adressent davantage à des VTT développés pour l’enduro ou le all mountain.

Au-delà de 150 millimètres, on touche à des disciplines plus engagées mais également très spécifiques, telles que le free ride et la descente.

On notera que les fabricants ont su s’adapter, en proposant via une molette le choix d’accroître ou diminuer le débattement.

Attention sur ce dernier point car jouer avec le débattement aura forcément une incidence sur la géométrie du VTT.

La modification de l’angle de chasse (ou de direction) va entraîner de facto une plus grande stabilité mais aussi une perte de maniabilité.

Les réglages d'une fourche demandent de la patience et de l’expérimentation.

Sachez qu’il est possible d’ajuster votre fourche VTT au plus près de vos préférences, style de pilotage mais aussi poids.

Tel est le cas notamment pour la précontrainte (dureté du ressort à la compression), où un réglage assez dur est conseillé pour un pédalage en danseuse.

La détente est également paramétrable, à savoir la vitesse de retour à la position première après l’absorption du choc.

Pas toujours évidents, ces réglages demandent de la patience et de l’expérimentation pour trouver le meilleur compromis.

N’oubliez pas que la suspension de la fourche permet de préserver tendons des épaules, nerfs et cartilages des poignets qui sont soumis à rude épreuve lors de chocs importants.

Enfin, soulignons que certains modèles présentent désormais des molettes dites de verrouillage, comprenez qu’elles bloquent la fourche lors du passage sur du bitume par exemple.

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